Quels sont les processus de la mémoire ?
Comment retenons-nous ?
On distingue quatre étapes importantes où les neurones traitent des informations :
Anton Ego, l'effrayant critique culinaire
du film Ratatouille. Disney/Pixar.
Ils les conservent en mémoire :
Et organise des réponses adaptées à la situation ou au désir de l’individu :
Pourquoi oublions-nous ?
Le saviez-vous ?
Environ un individu sur quatre est un "super-dégustateur", bien plus sensible que les autres aux goûts désagréables.
Les souvenirs sensoriels ne durent qu'une fraction de seconde.
L’encodage
Il correspond à la transformation de l’information d’un souvenir. Il s’agit d’une traduction en langage « neurone » de l’élément reçu, ce qui lui donne un sens. La stimulation sensorielle devient alors un courant électrique.
Exemple : la bouche capte un goût par les papilles gustatives, ce qui stimule les nerfs en contact, qui envoient alors un courant électrique au cerveau puis à la mémoire.
Le stockage
Il s’agit du rangement de l’information dans la zone appropriée du cerveau. Plus l’information est importante plus le stockage sera durable. Le temps de stockage est illimité sauf si nous n’utilisons pas ces informations régulièrement.
Exemple : si l’on parle couramment l’anglais, on s’en souvient facilement or si l’on ne le parle pas fréquemment alors on l’oublie très facilement.
La consolidation
L’information doit être consolidée pour ne pas être oubliée. La consolidation d’un souvenir est en fait le passage de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. Cette étape de la mémorisation est un processus continu et particulièrement lent, il peut s’étaler sur des durées allant jusqu'à plus de 10 ans. Un souvenir a besoin d’environ deux années pour être consolidé mais il peut être transformé ou perdu par la suite.
Le saviez-vous ?
Certains souvenirs durent moins d'une minute, d'autres toute une vie.
Les souvenirs ont plus de chances de rester s'ils combinent émotions et informations.
La récupération
Il s’agit de se remémorer l’information déjà stockée quand nous en avons besoin. Au moment où l’on se rappelle l’événement, les différents éléments composant le souvenir en question sont comme « rassemblés ».
Exemple : le trajet pour se rendre à la boulangerie nous revient lorsque nous allons acheter du pain.
Un individu donnerait sans aucun mal les attributs (goût, couleur, nom) d'une pomme rouge, stockés dans quatre sortes de mémoires.
L’oublie est une partie intégrante du mécanisme de la mémoire et est indispensable à notre équilibre mental. Il nous permet d’éliminer les informations inutiles pour l’avenir. Enfin, logiquement si une phase du processus est mal réalisée, soit l’encodage, soit le stockage, il y aura un problème de restitution, ce qu’on appelle un « trou de mémoire ». En effet, dans l’exemple de l’hippocampe, l’information circule en boucle, si la boucle est rompue, l’encodage des souvenirs à long terme n’est plus possible. Notre cerveau est en perpétuel reconfiguration. Lors de notre apprentissage, nous créons des connexions synaptiques, si nous n’utilisons pas nos « leçons » alors ses connexions disparaissent.
Le saviez vous ?
Nous oublions plus de 95% de nos rêves.